EPFL Quartier de l'Innovation
La réalisation du Quartier fait suite à un appel d’offres lancé par l’EPFL sur la base d’un Masterplan développé par RDR architectes ; le concours s’adressant à des équipes pluridisciplinaires comprenant investisseurs, architectes, ingénieurs, planificateurs et constructeurs. Le groupe piloté par HRS, en tant qu’entrepreneur total, remporte l’appel d’offres avec le projet développé par RDR architectes et les mandataires associés au projet.
Se distinguant du au schéma de développement des premières étapes de construction du site de l’EPFL, qui est structuré par un axe de circulation piétonnière surélevé, cette extension propose de récupérer le terrain naturel comme espace de circulation et d’échange de la vie estudiantine.
La forme urbaine se définit essentiellement par son vide. Les deux barres de laboratoires viennent s’ajouter aux trois bâtiments existants du Parc scientifique pour définir les limites d’un parc dans lequel les six plots de bureaux sont librement disposés. L’implantation des bâtiments libère des vues croisées sur le reste du Campus ainsi que sur le paysage du Lac et des Alpes.
Les bâtiments de bureaux se développent sur une base carrée de 30 m de côté, avec une entrée couverte positionnée sur un des angles. Un noyau accolé à un atrium central coiffé d’un lanterneau réunit les circulations verticales et les installations sanitaires. Réglées sur la trame constructive de 7,20m par 7,20m prévalant sur le site de l’EPFL, quatre ailes de bureaux se déploient autour de l’atrium, offrant une bonne flexibilité d’aménagement, du bureau individuel à l’open space.
Les six bâtiments administratifs sont revêtus de façades en verre sérigraphié qui renforcent, par leur jeu de réflexions et de transparences, la fluidité et l’ouverture de l’espace extérieur, tout en atténuant en conséquence la perception de la densité bâtie. Les deux bâtiments de laboratoires délimitant l’ensemble vers l’ouest se distinguent des autres bâtiments par leurs façades en béton apparent et des menuiseries et encadrements en aluminium éloxé naturel.
Les bâtiments se développent sur cinq niveaux et un sous-sol et leur conception répond aux standards requis par le standard Minergie. Chaleur et eau chaude sanitaire sont acheminées via une galerie technique qui relie les constructions à la centrale de production énergétique de l’EPFL.
L’occupation du sol privilégie la mobilité douce : les bâtiments sont accessibles
par des cheminements où cohabitent les piétons et les vélos, et dont les voitures sont exclues. Les lignes sinueuses et organiques du projet paysager dessiné par l’Atelier du Paysage contrastent avec la rigueur volumétrique des bâtiments.
Les abris à vélos ponctuant le parcours accueillent l’intervention artistique de l’Atelier D. Schlaepfer intitulée « Auvents ».
La nuit, les toitures des abris s’illuminent. Une gamme de tons chaleureux caractéristiques de l’automne, sélectionnés parmi les végétaux environnants (bouleau, vigne vierge, marronnier, hêtre et chêne), vibre sur les verrières au gré des impulsions données par le vent. La fluctuation du vent se traduit dans l’oscillation de la lumière. En fluctuant, ces légères toitures deviennent des éléments volatiles.